Conte  |  1h00

Entourloupes

Le Petit Théâtre Dakôté • MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE Jean-Christophe Bihel AVEC Agnieszka Kolosowska-Bihel, Christophe Bihel ET Jérémy Ravoux • COSTUMES Sandrine Zimmer • CONSTRUCTION DÉCOR Michel Vagnon • ACCESSOIRES Laure Guilhot • MUSIQUE ET LUMIÈRE Jérémy Ravoux • CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES © Cécile Dureux

Ce spectacle est composé de trois contes, un conte yiddish, un conte tzigane et un conte d’Andersen dont le thème commun est l’entourloupe. On croisera là le Prince de la ruse, Le Petit Claus et le Grand, le Roi des avares, le célèbre Saint-Georges mais aussi des chants oubliés, des objets qui volent, des trappes et des rideaux.

Le public sera transporté vers un océan d’imagination. « Jouer avec trois fois rien, jouer à jouer comme des mioches, fabriquer un théâtre généreux car les histoires et les bons moments commencent ainsi », le Petit Théâtre Dakôté nourrit son travail de rencontres et de voyages et fabrique un théâtre populaire pour tous, un peu à la manière de leurs ainés du Footsbarn Théâtre qu’ils ont longtemps côtoyés.

LES CONTES :

L’Entourloupe : d’après un conte traditionnel yiddish

La selle : D’après St Georges et les Tziganes – Conte traditionnel. Avec l’aimable autorisation des éditions Flies France – Collection Aux origines du monde – Contes et légendes Tziganes. Direction Kabakova – Traduction Française – Anna Stroeva)

Dans le sac : d’après Le Petit Claus et le Grand Claus d’ Hans Christian Andersen

INTENTIONS…

Comme toujours, au départ, il y a le désir de créer avec gourmandise. L’envie « pressante » de raconter telle ou telle histoire parce que nous la trouvons toujours belle et importante. Ensuite il y a le « style », ce théâtre que nous souhaitons toujours au plus près du public et pour tous les publics, sorte de petite perle à polir sans arrêt… et de mieux en mieux.

Monter un spectacle est, pour nous, l’occasion de faire une promenade au coeur d’un nouveau monde puis de faire découvrir aux spectateurs, une sorte de « carnet de route » de l’explorateur… Ainsi, plonger dans le monde des contes est devenu peu à peu récurrent dans notre parcours théâtral : comme un besoin vital de revenir de temps à autre à la source. L’art du conte est le « théâtre originel » en partant du principe simplissime qu’au commencement le théâtre c’est : « un gars » qui raconte et un autre qui écoute. Une bonne histoire bien racontée est un pur bonheur pour celui qui l’entend et cela depuis toujours et pour toujours. Tout est dans la joie du jeu entre acteurs et spectateurs, dans l’art et la manière de raconter… Et surtout, d’y croire!

Ces trois contes très librement adaptés par nos soins, nous transportent vers un océan d’imagination avec lequel nous avons décidé de jouer. Jouer avec rien, trois fois rien, jouer à jouer, comme des mioches.

Fabriquer un théâtre généreux,
comme un gros gâteau au chocolat à déguster par un
dimanche de novembre pluvieux.
Pratiquer un théâtre « pauvre »
Par goût
Pour stimuler une nouvelle fois le cours de nos fantaisies
Partir d’un rien, ou plutôt d’une masse à tailler
Relever les manches,
Être inventif
Toujours!
Faire confiance à l’imagination de la troupe
Jouer au plus près du public
Le surprendre, se surprendre
Et voilà

Dakôté et les théâtres du monde

Notre aventure en Auvergne est le fruit d’un parcours d’une vingtaine d’années de théâtre à travers le monde, de rencontres, de résidences, d’écoute assidue, du désir fou de vivre notre métier librement, pour enfin se poser quelque temps, pour fabriquer et polir le théâtre de nos rêves. Avant de repartir ?… Ces années de voyages sont notre bagage, boîte à outils précieuse.

Nous avons fait notre tour du monde des théâtres comme le compagnon fait son tour de France : non comme un choix, mais comme une absolue nécessité. Nous avons eu la chance d’entendre assez tôt des maîtres, importants. C’était écouter, ne pas tout comprendre mais absorber. C’était être là, au bon moment, au plus près, par la grâce du hasard et de la curiosité.

Nous avons connu (un peu) la vie du monde, nous voyagions pour travailler. Nous souhaitions, non pas « consommer » de la culture, mais consumer de la vie. Nous avons coupé le cordon des racines, nous n’avons pas joué pendant des années dans notre langue natale. Nous l’avons oubliée pour la retrouver avec force. Nous avons servi tous les théâtres et tous les styles avec le même désir de bonheur. Nous nous sommes trompés aussi… Nous nous sommes passionnés pour les théâtres Balinais, Nô, Kathakali…

Nous avons su admirer, nous avons tenté de saisir, pour un jour, traduire à notre façon, ces sensations profondes et enfantines, sortes de petites flammes parvenues jusqu’à nous depuis la nuit des temps…Nous avons aussi bu de la bière et observé les gens.

Nous avons pu travailler de longs mois avec des acteurs Polonais, Anglais, Indiens, Allemands, Africains, Russes, Américains, Danois, Espagnols, Français… Nous avons frémi, ri, douté, trimé, inventé, et nous sommes engueulés dans toutes les langues, mais nous avons surtout fabriqué… Ensemble.

Nous avons cru reconnaître la fin d’un cycle… Apprendre puis donner, puis partir… Quelquefois revenir aussi…

Nous souhaitons être toujours parfaitement libres. Nous concevons l’art du théâtre comme un troc, ardu mais toujours tendre et généreux. Ecrire, fabriquer un théâtre fait d’histoires pour les parents, les enfants et les oncles et les tantes, les cousins, les cousines et les vieux : du théâtre « Smala » ?… Tiens, c’est une idée ça ! Pourquoi pas ?

L’équipe

Christophe Bihel – Comédien, metteur en scène, auteur, adaptateur

Il travaille sept années sous la direction de Nicolas Peskine (compagnie du Hasard à Blois) où il fait de nombreuses rencontres (Roger Blin, Eugenio Barba) avant de partir vivre en Pologne en 1989 où il travaille comme acteur et metteur en scène au Théâtre Dramatique de Legnica. Il signe en Pologne ses deux premières mises en scène puis rejoint en 1992 le Footsbarn Travelling Theatre où il restera pendant dix années de voyages et de résidences à travers le monde (Inde, Afrique de l’Ouest, Amérique du Sud). Fondateur du Petit Théâtre Dakôté, Christophe Bihel est également l’auteur d’une dizaine de pièces et d’adaptations théâtrales. Entre 2005 et 2008, il écrit et met en scène deux spectacles pour les comédiens de La Cie de l’Oiseau Mouche (L’enfant de la jungle et Une odyssée).

Invité par Anne-Laure Liégeois (Le Festin – CDN de Montluçon), il écrit et met en scène les deux premiers volets d’un triptyque consacré à l’oeuvre d’Ovide pour le Petit Théâtre Dakôté : Le chant du monde (2009-2010). Toujours pour le Petit Théâtre Dakôté, il écrit et interprète Le ballon en 2011 et co-écrit et co-met en scène Rue de la Lune en 2012. Nourrissant son travail de rencontres et de voyages, Christophe Bihel écrit et fabrique un théâtre d’histoires, populaire et pour tous les publics.

Agnieszka Kolosowska -Bihel – Comédienne et metteur en scène

Au début des années 80, elle participe au grand mouvement de Théâtre Universitaire en Pologne : Université de Wroclaw, stages avec Jerzy Grotowski. Elle travaille avec Gilles Defacque et le Théâtre du Prato de Lille lors de ses nombreuses tournées dans les pays de l’Est. Comédienne permanente au Théâtre Dramatique de Legnica

(Pologne), sous la direction de Lukasz Pijewski, elle quitte son pays en 1992 pour rejoindre le Footsbarn Travelling Theatre avec lequel elle travaillera pendant dix années. En le quittant, elle fonde le Petit Théâtre Dakôté avec Christophe Bihel. Depuis, elle a participé à toutes les créations de la compagnie comme interprète ou metteur en scène. Invitée par Anne-Laure Liégeois, elle participe comme comédienne au spectacle Mélodrame, à l’occasion des 32èmes Rencontres de Hérisson, et met en scène avec Christophe Bihel, le premier volet du Chant du monde produit par Le Festin (CDN de Montluçon). Pour le Petit Théâtre Dakôté elle met en scène Le Ballon en 2011 et coécrit et co-met en scène Rue de la Lune en 2012.

Jérémy Ravoux – Musicien, éclairagiste.

Il étudie au conservatoire de Montluçon dès l’âge de 4 ans, où il obtient un CFEM en section percussions. Durant son cursus au conservatoire Jérémy étudie la formation musicale, l’analyse, l’écriture et la pratique orchestrale. Depuis, Il joue au sein de nombreux groupes dont le groupe de Rock alternatif Labyrinthe et compose pour la Cie de L’immodéré. Il crée aussi des courts métrages et performances cinématographiques depuis 5 ans et l’un de ses projets « absences » a remporté le 1er prix du festival Ciné en herbe en 2008. Titulaire d’un DMA il travaille régulièrement en tant que régisseur lumière.

Site officiel : dakote.fr

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