Théâtre  |  1h30

Les ders des ders

Le combat des femmes dans la grande guerre

Compagnie Prométhéâtre (Indre-et-Loire) Conception du texte et mise en scène Laure Mandraud Avec Flora Chevallier, Laure Mandraud et Yannick Nédélec

A la veille de la grande guerre, les mouvements des femmes étaient très actifs. La déclaration du conflit gela toutes les revendications et les femmes participèrent alors à l’effort de guerre en tant qu’infirmières, factrices, conductrices de tramway, munitionnettes, mais aussi pour la majorité en tant qu’agricultrices. Pour toutes, une nouvelle vie commençait, souvent plus dure, parfois plus libre.

A partir de documents d’archives, de lettres, de chansons et d’extraits de la littérature de guerre, Laure Mandraud met en scène le courage, les souffrances, les attentes et aussi les révoltes des femmes dans la Grande Guerre.

Note d’intention de Laure Mandraud

La question des femmes occupe une place importante dans mon travail. Inauguré avec la création de « Simone de Beauvoir, écrire pour exister », je remonte le temps. Les valeurs fondamentales inculquées aux femmes en 1914 étaient des valeurs laïques ou religieuses de devoir et de soumission, les livres sur l’éducation des paysannes en témoignent. La guerre de 14 – 18 a changé la donne et confirmé la place des femmes ailleurs que dans leurs foyers. La tragédie de la guerre a favorisé cette pénétration du monde masculin : celui du travail, amorçant ainsi une marche irréversible des femmes vers l’autonomie. Dans Les Ders des Ders, je m’intéresse au front de l’arrière, à une multiplicité de destins de femmes. J’essaie de saisir leur quotidien et leurs luttes pour se faire reconnaître comme égales des hommes.
Mais ce qui est remarquable et récurrent dans l’histoire de France et du monde, c’est cette extrême lenteur d’accession des femmes aux droits fondamentaux et à l’égalité. En France, la « Grande Guerre » a arrêté net l’élan féministe assez largement partagé pour le suffrage des femmes dans les premières années du 20ème siècle et elles ont dû attendre 27 ans après l’adoption de la loi par l’Assemblée Nationale en 1919, pour pouvoir voter. Plus d’un quart de siècle, c’est beaucoup et ça donne à réfléchir. L’égalité des sexes, si elle est maintenant de principe est loin d’être effective. Ce spectacle se veut une invitation à nous relier à ce que nous avons été pour mieux savoir qui nous sommes et ce que nous voulons construire … maintenant ! C’est à cela que doit servir le théâtre, non ?

Sources d’inspiration

-Parcelle 32 et Les gardiennes d’Ernest Pérochon, Le feu d’Henry Barbusse,
-La main coupée de Blaise Cendrars,

-Nos chers blessés, une infirmière dans la Grande Guerre, d’après le journal de Claudine Bourcier
-Ecrits féministes de Christine de Pisan à Simone de Beauvoir réunis par Nicole Pellegrin
-Françaises en guerre 1914-1918 d’Evelyne Morin-Rotureau
-Les femmes dans la Grande Guerre de Chantal Antier
-La pub est déclarée 1914-1918 de Didier Daeninckx,
-Féministes de la Belle Epoque de Jean Rabaut, Journal Officiel du 21 mai 1919

Les comédiens

Laure Mandraud s’est formée en tant que comédienne au Centre Américain à Paris avec Paul Weaver et Blanche Salant et le Teatr Grotowsky, puis au Nouveau Théâtre d’Angers avec Shattie Salaman, Hélène Vincent, Yves Prunier, Claude Yersin. Metteure en scène du Prométhéâtre depuis 1996, elle a mis en scène une vingtaine de spectacles pour le jeune public et tous publics. Elle a travaillé dix années à l’Université François Rabelais en tant que chargée de cours en théâtre anglais. Elle continue d’y intervenir dans le cadre du CFMI (Centre de Formation des Musiciens Intervenants) où elle a rencontré Flora Chevallier, autre comédienne de la création Les Ders des Ders. Depuis quinze ans, dans le cadre d’une mission du Conseil Général d’Indre-et-Loire, Laure Mandraud mène des actions autour de la lecture et du théâtre en direction des collégiens, conjuguant ainsi au quotidien pédagogie et création.
Yannick Nédélec, comédien de la compagnie Fantaisie, écrit des comédies, des spectacles d’humour, des spectacles pour enfants, des comédies musicales, du slam et des fables. Ce contorsionniste des mots collabore depuis 2008 avec Laure Mandraud. Ils ont créé ensemble plusieurs spectacles : « Simone de Beauvoir : Ecrire pour exister » en 2010 et « Inspiré ? Soufflez ! » en 2012. Sa dernière création fut « Mon suicide ou le pessimisme joyeux » en janvier 2014 dans laquelle il reprit avec brio les chroniques et les mots-maux d’Henri Roorda.
Flora Chevallier, musicienne violoncelliste formée au Conservatoire d’Evry, chante en choeur depuis de nombreuses années. Entrée au CFMI de Fondettes en 2010, elle obtient son DUMI (diplôme de musicienne intervenante) en 2012. Elle continue actuellement sa formation instrumentale au Conservatoire Régional de musique de Tours. Avec Les Ders des Ders et le Prométhéâtre, Flora fait ses premiers pas sur scène en tant que comédienne.

 

http://www.prometheatre.fr

 

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