Musique  |  1h35

Nos folles années

LIVRET ET ASSISTANTE MISE EN SCÈNE Hélène Delfaud • MISE EN SCÈNE Josy Llop AVEC Vanessa Hidden (SOPRANO), Charlotte Bonnet (SOPRANO) Michel Delfaud (BARYTON BOUFFE) Sébastien Gabillat (TÉNOR) Philippe Maller (BARYTON BASSE) ET Maria del mar Martinez (PIANO) • UNE PRODUCTION DU Conservatoire à rayonnement régional de musique, de danse et d’art dramatique Perpignan Méditerranée • CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES © DR

 

Dans les salons du célèbre théâtre Casino du Palm Beach, les femmes occupent toutes les pensées de ces messieurs… les femmes mais aussi l’héritage, celui du casino que Madame de Beaudondin cèdera à qui épousera sa petite protégée orpheline, Léocadie. C’est sans compter sur les rebondissements, les contretemps et les quiproquos qui feront qu’au final chacun trouvera sa chacune !

Après le succès du spectacle Le retour de la Castafiore (accueilli à La Châtre en 2012), ce spectacle aborde le répertoire d’opérette moderne  en proposant des airs, duos et ensembles célèbres de Vincent Scotto (Un de la canebière, Violettes impériales), de Francis Lopez (La route fleurie), d’autres compositeurs de cette époque (comme R. Benatsky et son Auberge du cheval blanc) mais aussi des chansons des années trente.

L’opérette au 20ème siècle

Lorsque l’on parle d’opérette, on pense immédiatement à celui qui lui a donné ses lettres de noblesse : Jacques Offenbach (1819-1880) au 19ème siècle. « La Belle Hélène », « La Vie Parisienne », « Orphée aux enfers », mais aussi « Le voyage dans la Lune », etc. Tous ces titres ont fait bien entendu les grands succès des grandes maisons d’opéra, que ce soit à Paris, en Province, mais aussi en Europe et dans le monde entier.

Mais, réduire l’opérette au seul nom de Jacques Offenbach serait faire offense au grand nombre de compositeurs qui se sont illustrés dans ce genre tels que Robert Planquette (1848-1903) [Les Cloches de Corneville, Rip], André Messager (18531929) [Véronique , L’Amour masqué], Henri Christiné (1867-1941) [Phi-Phi, Dédé], Vincent Scotto (1874-1952) [Un de la canebière, Au pays du soleil, Violettes Impériales], sans oublier Reynaldo Hahn (1875-1947) et sa trop rare Ciboulette , Maurice Yvain (1891-1965) [Ta bouche, Pas sur la bouche, Chanson gitane…], ou encore Raoul Moretti (1893-1954) [Trois jeunes filles nues] et Francis Lopez (19161995) et ses innombrables succès.

De nombreux artistes du 20ème siècle sont passés par la scène d’opérette, soucieuse de faire une place à chacun, quels que soient sa voix, son talent scénique, sa personnalité. À la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, les opérettes dites « classiques » demandent souvent de solides distributions. Mais cette école de chant va devoir très rapidement tenir compte des nouvelles orientations de l’opérette dans l’entre-deux guerres. Bien entendu, durant cette période le répertoire de l’opérette classique continue à rencontrer un grand succès dans les salles parisiennes et en province mais, à côté de ces ouvrages, de nouvelles créations voient le jour réservant une place de plus en plus importante aux personnages dits « de caractère » et aux vedettes du music-hall. L’opérette avait déjà, par le passé, donné « leur chance » à bien des comédiens pourvus d’un peu de voix ; mais, ces derniers jouaient les emplois dits de « comiques » ou de ténor « trial » et rarement les premiers rôles.

C’est bien avec les opérettes des Années Folles d’Henri Christiné et de Maurice Yvain que tombent les barrières entre les genres ; on passe alors du théâtre de boulevard à la chanson, du cinéma à l’opérette tant il est vrai que dans ces nouveaux ouvrages on ne demande plus une voix véritablement lyrique, mais plutôt un style identifiable et surtout une diction irréprochable ! Comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on sait le talent avec lequel le librettiste Albert Willemetz façonne les mots tel un sculpteur.

C’est en cela que l’opérette française du 20ème siècle se distingue des opérettes viennoises qui –elles – vont garder une forme plus classique, notamment dans la distribution vocale.

Après la seconde guerre mondiale, Francis Lopez va créer un genre nouveau en réunissant de grands artistes lyriques (et bien sûr le ténor Luis Mariano) mais également des artistes de music-hall tels Bourvil ou encore Annie Cordy.

Le thème du spectacle…

C’est donc ce répertoire de l’opérette du 20ème siècle, et plus spécifiquement des années 20 à 40 que nous avons souhaité mettre à l’honneur en l’évoquant lors de ce spectacle qui se déroule dans les salons du célèbre casino  de la Côte d’Azur « Le Palm Beach ». Le répertoire de la Chanson et du music-hall par la présence de chansons qui furent interprétées à cette époque par la chanteuse et comédienne Marie Dubas.

C’est l’occasion de retrouver ces compositeurs et des airs d’opérettes célèbres, sur un livret original d’Hélène Delfaud.

La compagnie

Après le succès du spectacle « Le retour de la Castafiore », nous avons souhaité aborder le répertoire d’opérette moderne en proposant dans ce spectacle des airs, duos et ensembles célèbres d’opérettes bien connues de Vincent Scotto (Un de la canebière, Violettes impériales), de Maurice Yvain (Ta bouche), ou encore d’André Messager (L’amour masqué). Nous avons également ajouté dans ce programme des chansons des années 30  ou d’autres compositeurs étrangers de cette époque.

Ces ouvrages donnaient une grande place à des rôles de caractère.

L’histoire

Le rideau se lève dans les salons jardin du célèbre théâtre du Casino du Palm Beach. Comme à l’accoutumée, Désiré De Beaudondin, propriétaire du théâtre et du Casino du Palm Beach avec son neveu Raoul prend son petit déjeuner en lisant son journal, en compagnie de Léo Bobinet , son homme de confiance et directeur passionné du théâtre. Ils attendent Raoul, encore en retard, après quelque nuit de plaisir… Léo a fort à faire pour ramener ces messieurs De Beaudondin à plus sérieux. Il semblerait que « les femmes » occupent toutes leurs pensées.  Mais, l’heure est grave ! Leur vieille tante, Madame de Beaudondin, veut encore décider de leur sort. Léo a réceptionné une lettre où Madame de Beaudondin pose un ultimatum : elle cédera ses parts du Palm Beach à celui de ses deux neveux qui épousera sa petite protégée, Léocadie, une orpheline qu’elle veut doter. De surcroit, la jeune fille douée pour le chant aurait quelque prétention pour la scène. Madame De Beaudondin exige  que les fiançailles soient annoncées le jour de la présentation de la saison du Palm Beach, dans quelques jours à peine. Il n’est pas question pour Léo de voir Raoul hériter, devenir l’actionnaire majoritaire et peut être vendre le Palm Beach. Il va donc tout mettre en œuvre pour que Désiré épouse l’orpheline et   le laisse à la direction du Palm Beach. Mais pour cela, il faut éloigner Raoul, neutraliser Eva , la belle séductrice venue auditionner au théâtre et convaincre Léocadie d’épouser Désiré .  Les contretemps vont se multiplier. Raoul et Léocadie se rencontrent…Eva séduit Léo. Et, surgit la Comtesse de Costillares, mère de Léo et Lécadie,  l’amour perdu de Désiré…. Ah! les femmes !  Les manigances de la vielle tante De Beaudondin sont révélées.  Et comme dans toute opérette, l’amour et la gaité triomphent et, chacun trouve sa chacune !

Biographie des artistes

Vanessa HIDDEN est née à Lille. Elle débute ses études musicales à l’âge de 6 ans dans le Nord de la France puis les poursuit au conservatoire de Narbonne jusqu’en 1997.Baccalauréat en poche, elle part pour Paris étudier les percussions classiques avec Jean-François Durez et se perfectionne en Art Lyrique auprès de Françoise Petro avec qui elle obtient son DEM en 2008 au conservatoire de Montreuil. Elle est passionnée par la culture, l’analyse musicale et l’histoire de la musique qu’elle étudie avec Isabelle Werck.. Parallèlement à ses études classiques, elle débute sur les planches du cabaret parisien « Le Canotier du Pied de la Butte » et emprunte très vite les chemins du Music-hall en tant que meneuse de revue sur les scènes des Casinos français. Elle aime l’éclectisme musical et se nourrit du mélange des genres. La comédie musicale l’amènera sur la scène de l’Olympia en 1998, la chanson à l’Hôtel de ville de Paris, au Palais des Glaces, au Théâtre du Gymnase et aux Sentiers des Halles en 2005, le quatuor vocal a capella « Parisian Way » à Tokyo et Osaka dès 2006, l’opérette dans les chœurs de l’Opéra Comique pour Les Trois Valses et La Périchole en 2006 et 2007. En 2007, elle crée son spectacle musical « C’est toujours ça de pris !  » avec le metteur en scène et ami Stéphane Ly-Cuong où ils allient l’univers de l’art lyrique et celui du cabaret en reprenant des chansons d’Yvette Guilbert, Marie Dubas et Yvonne Printemps. Elle joue plus de 100 fois ce spectacle dans des théâtres de poche parisiens et en province. C’est lors d’une de ces représentations en 2011 que Vanessa rencontre FY Solstice.. En 2013 et 2014, elle incarne Eurydice dans l’Opéra Populaire Orphée de Daniel Tosi et est l’invitée du Festival Déodat de Séverac aux côtés des pianistes FrançoisMichel Rignol et Stéphanie Fontanarosa.

Charlotte BONNET

Entourée d’une famille de musiciens, Charlotte Bonnet découvre très tôt sa passion pour le chant. Elle débute ses études musicales au conservatoire de l’Aveyron avec son père et sa pratique vocale avec sa grand-mère jusqu’à l’âge de 18 ans. En 2010, elle intègre la classe de chant de Nicole Fournié au CRD de Montauban où elle obtient son prix de chant et son Diplôme d’Etudes Musicales en juin 2015. En parallèle du conservatoire, elle étudie la musicologie à l’Université Toulouse II Le Mirail où elle y obtient sa licence en 2013. Grâce aux projets du conservatoire de Montauban, en mai 2013, elle interprète Belinda dans « Dido and Aeneas » de Purcell au Théâtre Olympe de Gouges à Montauban et est soprano soliste dans « La Passion selon St Jean » de Bach. En mai 2014, elle chante le rôle de Clairette dans « La fille de madame Angot » de Charles Lecocq. Elle interprète, en juin 2014, une création mondiale pour contrebasse et soprano au CRR de Toulouse: « Like Jehu » de Frederick Martin. En 2015, elle est Véronique dans « Véronique » d’André Messager à Montauban. Au théâtre municipal de Castres, dans une production des Compagnons du théâtre, elle chante Nadia dans « La Veuve Joyeuse » de Franz Léhar, Juin 2015 elle participe au Café Lyrique Enchanté où chacun peut apprécier sa technique vocale et l’émotion qu’elle suscite

En avril 2016, elle remporte le 1er prix catégorie opéra à l’unanimité du Concours National de Chant Lyrique de Béziers avant de retourner  à Castres pour interpréter le rôle titre dans « Violettes Impériales » de Vincent Scotto.

Josy Llop

Titulaire du C.A., professeur d’Art dramatique au CNR Perpignan Méditerranée. comédienne, artiste lyrique, scénographe et metteur en scène – du répertoire classique au contemporain.

Michel DELFAUD

Après des études au CRR de Montpellier où il obtient une médaille de chant ainsi qu’au Conservatoire d’Avignon en classe d’Art Lyrique, Michel DELFAUD est engagé dans le cadre de choeurs du théâtre de Montpellier. Il y est remarqué par Mr Jérôme SAVARY qui lui confie ses premiers rôles dans des opérettes d’OFFENBACH et dans sa création de Super Dupond. Il travaille par la suite dans de nombreux théâtre et opéras de France (Toulon, Reims, Lille, Avignon, Rouen, Mogador…). Il est apprécié pour sa présence scénique et son sens du comique l’orientant vers les rôles de composition, sollicitant avant tout son tempérament fantaisiste et exubérant.

Philippe MALLER

Après des études musicales et vocales au CRR Perpignan Méditerranée, Philippe MALLER obtiendra ses prix de Piano, de Chant et d’Analyse au Conservatoire de Rueil-Malmaison et au Conservatoire de Sète, dans la classe de Françoise Garner. Parallèlement, il suivra un cursus universitaire en Musicologie à Sorbonne IV et obtiendra dans la foulée son CAPES et son Agrégation en Musicologie. De retour à Perpignan, Daniel Tosi le nomme chef des choeurs du Théâtre Lyrique du Midi (Béziers, Perpignan et Sète), avec lesquels il se produira dans les productions d’opéras et d’opérettes. Depuis 2004, il enseigne le chant et l’art lyrique au Conservatoire de Musique, de Danse et d’Art dramatique Perpignan Méditerranée.  Philippe MALLER fut également le directeur artistique de l’Atelier Lyrique de Perpignan, association qu’il a créé, afin de proposer au public du département et de la région des spectacles lyriques accessibles à tous. Il est rapidement contacté par un grand nombre de producteurs et metteurs en scène en France afin de s’associer avec eux pour la production d’opéras (Carmen de Georges Bizet, Rigoletto  et La Traviata de Giuseppe Verdi) à Bayonne, Biarritz, Lyon, Perpignan, Montelimar, etc. mais aussi d’opérettes (La Belle de Cadix, Andalousie, Le Prince de Madrid, de Francis LOPEZ,  Violettes Impériales, Un de la Canebière de Vincent Scotto, Le Pays du Sourire, La Veuve Joyeuse de Franz Lehar, Valses de Vienne, Princesse Czardas, L’auberge du cheval blanc, La Vie Parisienne, La Belle Hélène, La Périchole, La Vie Parisienne, etc.) sur les scènes de Bordeaux, Nantes, Le Mans, Sète, Béziers, Perpignan, Biarritz, Tarbes, Pau, Foix, Narbonne, Montpellier, Rouen, Nice, Canne, Marseille, Grenoble, Firminy, Voiron, etc. Parallèlement il participe activement à l’activité musicale du Conservatoire ; il a tenu le rôle principal lors de la création – au Théâtre Municipal en 2008 – du spectacle Bonne Année Général DUBATOV de Jean-Pierre HERVET. En 2009, il a interprété la basse-solo dans le Stabat Mater d’Anton DVORAK, avec le Collegium Vocale Perpignan Méditerranée, dont il est membre, sous la direction de Daniel TOSI. Il sera également Blaise dans l’opéra Messidor de Daniel TOSI au théâtre de l’étang et la basse solo du Requiem de Mozart en mai 2015.

Sébastien GABILLAT

Son actualité: Gontran de Solanges (Les Mousquetaires au Couvent, Louis Varney), Piquillo (La Perichole, Offenbach), Pâris (La Belle Hélène d’Offenbach), Don Ottavio (Le Nozze di Figaro de Mozart), Pomponnet (La Fille de Madame Angot, Lecocq), Fritellini (La Mascotte d’Audran), Aristée/Pluton (Orphée aux enfers d’Offenbach).

Récemment il interpréta et enregistra au disque les rôles d’Apollon et Amphion (Le triomphe des Arts, opéra-ballet de Dupuy) avec l’Orchestre baroque de Toulouse à Odyssud à l’occasion du premier enregistrement de cet opéra baroque restauré par le musicologue Jean-Christophe Maillard. En 2013 et 2014, Sébastien Gabillat se produit dans l’opéra-populaire de Daniel Tosi, Orphée (rôle-titre), sous la direction du compositeur. Il est, également invité à se produire à Hanovre avec l’orchestre de chambre pour une série de concerts consacrés à la cantate et à la mélodie française, et un récital autour de « l’Art du ténor à la française ». Il est régulièrement engagé dans le répertoire de Musique Sacrée : Requiem de Mozart,  Stabat Mater de Dvorak, Missa di gloria de Puccini, El llivreVermell de Montserrat de Xavier Benguerel qu’il interprètera au Palau de la Musica de Barcelone (Espagne),  La Trahison Orale de Maurizio Kagel sous la direction du maestro Hans-Christian Euler.  En 2014, il aborde pour la première fois sur scène le répertoire du bel canto dans le rôle exigeant de Tonio de La fille du régiment de Donizetti. Parallèlement, il met à son répertoire les rôles de Nemorino dans l’Elisir d’amore et Ernesto de Don Pasquale de Donizetti, Nadir dans Les pêcheurs de perles de Bizet, ou encore Vincent dans Mireille de Gounod. Il aborde tous ces rôles dans l’esprit et l’esthétique qui caractérisent un bon nombre de ténors français ou francophones tels Michel Sénéchal, Alain Vanzo, Charles Burles ou encore Léopold Simoneau. Sur les conseils de Michel Sénéchal et de Charles Burles, il entame un véritable travail de redécouverte des ouvrages oubliés : Tamorin (La Caravane du Caire de Grétry) et Florival (l’Amant Jaloux de Grétry); George Brown (La Dame Blanche de Boieldieu); Fritellini (La Mascotte d’Audran) ; Griolet (La Fille du Tambour major d’Offenbach) ; Grenicheux (Les cloches de Corneville de Planquette) ; Gontran (Les mousquetaires au couvent de Varney) ;Zephoris (Si j’étais roi d’Adam)… Il prêt sa voix régulièrement aux rôles-titres des tragédies lyriques de Lully (Persée) et opéra de Rameau : notamment, les rôles de Pygmalion, Hyppolite et Aricie, et de Platée qu’il donnera avec l’Orchestre de musique de Hanovre (Allemagne) sous la direction de HansChristian Euler.  Sa tessiture de haute-contre à la française (ténor aigu) l’oriente tout naturellement vers le répertoire de musique ancienne, et participe à plusieurs masterclass avec Howard Crook et suit le cursus de perfectionnement à l’esthétique baroque dans la classe d’Isabelle Poulenard. Sébastien Gabillat débute ses études musicales par le piano et ce n’est qu’à l’âge de 25 ans qu’il découvre le chant. Il intègre alors la classe de chant de Philippe Maller au Conservatoire à Rayonnement Régional de Musique, de Danse et d’Art dramatique de Perpignan Méditerranée, avec qui il obtiendra son Diplôme d’Etudes Musicales avec mention Très Bien à l’unanimité et son Prix d’Art Lyrique.

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