Théâtre  |  1h10

Le testament de Vanda

La Bolita Compagnie • TEXTE Jean-Pierre Siméon • MISE EN SCÈNE Niko Lamatière ASSISTÉ DE Francis Labbaye AVEC Karine Sauter • CRÉATION MUSICALE David Babin (Babx) • CONSTRUCTION DÉCOR Yvan Bernardet • SCÉNOGRAPHIE ET CRÉATION LUMIÈRE Niko Lamatière • RECHERCHE CORPORELLE Cécilia S. • CRÉATION DE L’ESPACE SONORE Julien Hulard AVEC LA PRÉCIEUSE COLLABORATION D’Azilys Taneau • SOUTIEN Équinoxe, scène nationale de Châteauroux ET Le 9 Cube • CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES © Espannet Studio ERE

Vanda est une femme qui pourrait être une « ménagère de moins de cinquante ans » d’un petit village de chez nous. Un jour où le ciel devient noir dans la tête du monde, la guerre est là. Vanda continue à vivre, à survivre car elle aime cet endroit mais devant la folie des hommes, elle décide de tout quitter, sa terre, ses parents, ses habitudes, son bonheur. Elle finit par arriver quelque part et connaît alors l’autre guerre, celle que nous menons contre les différences.

Vanda livre son histoire, là où elle va, entre folie et vie, elle conte une fable qui, malheureusement, est l’histoire que vivent beaucoup d’hommes et de femmes.

Soirée proposée en partenariat avec Femmes Solidaires La Châtre

Note de mise en scène :

« Partir ». Quand on cherche la définition du mot « partir » dans le dictionnaire, on trouve : en ancien français : « partir, partager, du latin partire », en définition : « prendre le départ, commencer un mouvement ». On continue à chercher, à lire, et on trouve différents sens, différentes expressions :

« la lettre est partie » : être expédié.
« partir de Paris pour la province » : quitter souvent de façon définitive.
« la tache d’encre partira au lavage » : disparaître, s’effacer.
« cela fait un an que mon père est parti » : mourir.

Ce verbe est riche de sens, de nuances. Il est porteur d’action, d’effort. Un départ peut être positif, symbole d’une renaissance. Mais pour renaître, ne faut-il pas mourir un peu, ne faut-il pas perdre une partie de soi ?

Si nous faisons mourir une partie de nous, pouvons-nous renaître un jour ?

Vanda est une femme qui pourrait être une « ménagère de moins de cinquante ans » d’un petit village de chez nous. Elle vit dans son foyer avec sa famille, elle se promène dans sa campagne où, parfois, elle succombe au doux bonheur de l’amour avec Ivo.

Elle vit avec ses parents, c’est comme ça pour l’instant dans sa vie, et sa vie, elle lui plait. Son village, elle l’aime. Parfois, comme nous tous, elle rêve d’un ailleurs. Elle rêve de voyage, de tour du monde dans les bras d’Ivo …

Un jour, un de ses « putains » de jours où le ciel devient noir dans la tête du monde, LA GUERRE est là. Vanda continue à vivre, à survivre, car elle aime l’endroit où elle vit, elle aime sa famille et ne veut pas partir. Plus le temps passe et plus la GUERRE devient atroce et un jour, les hommes décident de remplacer les fruits des arbres par des corps

La guerre rend fou, la guerre pend l’amour !

Devant la folie des hommes, elle décide de PARTIR, de tout quitter : sa terre, ses parents, ses habitudes, son bonheur. Elle part pour mourir un peu afin de renaître dans un ailleurs où la folie n’est pas encore. Pour trouver ce paradis, elle traverse différents enfers.

Elle côtoie le diable qui, de force, lui fait un cadeau.
Elle marche et réfléchit aux hommes, réfléchit à Dieu…
Elle finit par arriver quelque part, mais ce quelque part est-il différent ? Les hommes y sont peut-être un peu moins fous, les arbres portent des fruits, mais est-ce la paix?
Elle parcourt la ville, elle se perd, elle cherche, elle se fond dans la foule, elle devient la ville.
Elle fait tout pour renaître, elle meurt un peu plus pour oublier et ne penser qu’au présent.
Mais la ville ne veut pas d’elle, la société ne veut pas d’elle, nous ne voulons pas d’elle.
Elle connaît alors l’autre guerre, celle que nous menons contre les différences, celle qui chasse la diversité, cette diversité même qui fait toute notre richesse.

Niko Lamatière, metteur en scène

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