Théâtre  |  1h10

Tartuffe je vous le raconte en 5 actes !

Compagnie Wonderkaline (Indre et Loire) d’après une pièce de Molière adaptée et interprétée par Nolwenn Jézéquel mise en scène Vincent Pensuet lumière Florian Jourdon musique Henri Purcell et David Georgelin  crédit photographique Michel Auger

Ce solo truculent nous entraîne dans une lecture inédite et savoureuse du Tartuffe de Molière, un peu comme une visite clandestine dans les entrailles d’une histoire. Tour à tour narratrice, personnage de la pièce, mobilier de la bibliothèque, neurone dans le crâne de Tartuffe ou metteur en scène Hollywoodien, la comédienne joue tous les rôles, mais dans une version bien à elle !

Une relecture radicale et délirante d’une pièce de théâtre classique à la modernité confondante. Entre narration et théâtre, La comédienne tisse des ponts, tricote des alexandrins, allume les lustres, et livre un Tartuffe original et fidèle.

Le point de vue de la compagnie :

Pourquoi choisir Tartuffe ?
Tartuffe, chacun le sait, raconte comment un escroc notoire, un intrus qui
se sert de la religion pour tirer profit de ses victimes, s’introduit dans une
famille bourgeoise et profite de la passion sans bornes que lui voue Orgon,
le maître de maison, pour s’emparer de ses biens et de sa femme.

Une histoire de famille :
Tartuffe raconte l’histoire d’une famille recomposée, moderne, qui se bat
contre le contrôle qu’on veut exercer sur elle. Par son aveuglement, Orgon
fait vivre une véritable descente aux enfers à sa famille. Chacun résiste et
tente de lui ouvrir les yeux sans succès. La dimension de rébellion de la
famille m’intéresse tout particulièrement. De plus, il est indispensable pour
moi de donner à entendre la voix des personnages, celle que Molière leur a
donnée, dans une langue magistralement ciselée.

Une femme qui raconte :
J’aime le fait que ce soit une femme qui raconte « une histoire d’hommes ».
Car c’est Elmire, qui permet, in fine, que l’imposture soit démasquée. Dans
cette pièce, Molière nous propose des portraits de femmes admirables :
Dorine, dont la lucidité et l’à-propos en font le pivot de la résistance
familiale. Marianne, qui préférerait mourir que de se voir mariée à
Tartuffe, et par laquelle Molière plaide pour le choix d’aimer et de se
marier librement. Elmire, qui prend tous les risques pour tirer son mari de
son aveuglement, y compris celui de se laisser troubler par les déclarations
de Tartuffe.
Le choix des scènes de la pièce qui seront jouées éclairera particulièrement
le parcours et le courage des femmes dans cette histoire.

Extrait : (acte II scène 3)
Dorine : Lui dire qu’un cœur n’aime point par autrui,
Que vous vous mariez pour vous, non pas pour lui,
Qu’étant celle pour qui se fait toute l’affaire,
C’est à vous, non à lui, que le mari doit plaire,
Et que si son Tartuffe est pour lui si charmant,
Il le peut épouser sans nul empêchement.

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