Théâtre  |  1h10

Madame Bovary

d'après le roman de Gustave Flaubert

Théâtre Carpe Diem (Val d’Oise) Mise en scène Sylvie Blotnikas avec André Salzet
Voix off Pierre Forest Création lumières Ydir Acef Crédit photographique Michel Paret

Charles Bovary épouse Emma, une jeune fille bercée d’illusions romanesques : Elle rêve de passions mais se retrouve coincée entre un mari trop banal et une vie provinciale ennuyeuse. Cette adaptation pour un comédien du roman de Flaubert est resserrée autour du couple que forment Charles et Emma, et prend même plus particulièrement le point de vue du mari qui assistera, impuissant, à la chute de sa femme.
André Salzet sait raconter des histoires : Après son interprétation solo du Joueur d’échecs de Stefan Zweig qu’il fait vivre depuis 1996, il s’attaque à un monument de la littérature, aidé par Sylvie Blotnikas (metteur en scène du Voyage dans les Pyrénées avec Julien Rochefort accueilli en 2017).

 

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Gustave Flaubert – 1821 – 1880
« Madame Bovary, c’est moi ».
Cette affirmation « supposée » de Gustave Flaubert – boulimique de lectures comme Emma – peut laisser penser que l’écrivain trouve dans l’écriture de son roman une manière de donner à voir sa propre « maladie ».
Le temps d’écriture de Madame Bovary est très long, 1851 à 1856. Cinq années pendant lesquelles Flaubert remanie les multiples feuillets, les rature et les corrige méticuleusement jusqu’à trouver le mot qui convient, du point de vue du sens mais
aussi du son. Il lit à voix haute son texte pour en éprouver la fluidité, il le passe à l’épreuve du « gueuloir », il en peaufine la richesse lexicale, les effets rythmiques et sonores. « Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts : un qui est pétri de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l’idée ; un autre qui fouille et creuse le vrai tant qu’il peut. » C’est un labeur difficile. Il écrit : « Tantôt, à 6 heures, au moment où j’écrivais le mot « attaque de nerfs », j’étais si emporté, je gueulais si fort et sentais si profondément ce qu’Emma éprouvait, que j’ai eu peur moi-même d’en avoir une. » Gustave Flaubert, 16 janvier 1852

Gustave Flaubert est né à Rouen en décembre 1821. Il est le fils du chirurgien en chef de l’Hôtel Dieu de Rouen. Il se réfugie assez vite dans la littérature. Après le baccalauréat, il suit des études de droit mais y renonce en 1844, en raison d’une maladie nerveuse. En 1846, il s’installe à Croisset où il mène une vie de solitaire. Cependant, il séjourne régulièrement à Paris où il retrouve sa maîtresse Louise Colet. En 1849, il voyage en Orient. A son retour, il commence à écrire Madame Bovary. Le roman déclenche un scandale, Flaubert est poursuivi pour atteinte aux bonnes moeurs. Finalement, il s’en tire avec un acquittement. Le roman connaît alors un succès immense. Paraissent ensuite Salammbô en 1982, L’éducation sentimentale en 1869, La tentation de Saint-Antoine en 1874, Trois contes en 1877. Flaubert connaît alors des soucis d’ordre financier et sa maladie nerveuse l’épuise. Il meurt d’une hémorragie cérébrale en mai 1880, laissant inachevé son roman Bouvard et Pécuchet.

André Salzet
Comédien de la compagnie Carpe Diem (Argenteuil), André Salzet suit les cours de l’Ecole Charles Dullin de 1984 à 1987. Il participe ensuite à des ateliers avec Pierre Debauche, Catherine Anne, Célie Pauthe et Nicolas Briançon.
De 1987 à 1989, il joue au Théâtre de l’Epée de Bois dans Volpone de Ben Jonson et dans Tamerlan de Christopher Marlowe, spectacles mis en scène par Antonio Diaz Florian. En 1989, il joue avec le Théâtre du Soleil dans le film La Nuit Miraculeuse réalisé par Ariane Mnouchkine. À partir de 1990, convaincu que la parole des romanciers, conteurs et nouvellistes a aussi sa place dans l’espace du théâtre, il se décide à adapter et interpréter des textes littéraires. Il joue ainsi Boris Vian, Guy de Maupassant, Stefan Zweig, Franz Kafka, Michel Quint, Ramón Sender, Arthur Schnitzler, Thomas Bernhard et Gustave Flaubert. La saison passée, il a repris Le joueur d’échecs de Stefan Zweig au Théâtre du Lucernaire qu’il retrouvait pour y fêter les 20 ans de représentations du spectacle. Il est actuellement en tournée avec Le Joueur d’Echecs de Stefan Zweig, La Colonie Pénitentiaire de Franz Kafka et Rêves d’amour d’après Guy de Maupassant. Il a demandé à Sylvie Blotnikas de réaliser la mise en scène de Madame Bovary.

Sylvie Blotnikas
Formée au cours d’Art Dramatique Jean Périmony, elle a joué dans les trois pièces qu’elle a écrites et qui ont été montées par Julien Rochefort au Théâtre du Poche-Montparnasse : Antoine et Catherine, Edouard dans le tourbillon et Strictement amical. Elle a été nominée Révélation féminine aux Molières 2001 en tant que comédienne et auteur
pour Antoine et Catherine. Elle a tourné au cinéma et à la télévision entre autres avec Nicole Garcia, Pierre Richard, Arnaud Desplechin, Denys Granier-Deferre, Serge Moati, Edouard Molinaro. Elle a également écrit le scénario du téléfilm Drôle de Noël. Dernièrement, elle a adapté et mis en scène Pyrénées ou le voyage de l’été 1843 d’après
Victor Hugo interprété par Julien Rochefort au Théâtre du Lucernaire et au Festival d’Avignon.

Ydir Acef
Ydir Acef, complice artistique d’André Salzet depuis 2001, crée les lumières de tous ses spectacles : Le Joueur d’échecs, La colonie pénitentiaire, Avant la retraite, Anatole, Effroyables jardins, Rêves d’amour et maintenant Madame Bovary.
il tourne en France et en Europe et crée les lumières de compagnies de danse contemporaine, de hip-hop.
Depuis 2010, il crée les lumières la Compagnie de danse Par Terre / Anne Nguyen programmée au Théâtre national de Chaillot.

… Extraits Presse …
Une réussite. Le public fait chorus avec le comédien.
(Jacques Nerson 6/07/17)

Coup de coeur. On est transportés. (Hadrien Volle 27/06/17)

André Salzet rend justice à « Madame Bovary ». Il réussit le tour de force
de donner corps à chacun des personnages. (Emeline Collet 12/07/17)

André Salzet, il l’a prouvé avec d’autres grands textes, sait y faire. C’est
beau et c’est bien. (Jean-Luc Jeener 10/08/17)

Dans un jeu élégant et subtil, André Salzet incarne tour à tour les
personnages, en relevant avec délicatesse l’humour du style. (Corinne
Renou-Nativel 8/08/17)

La mise en scène de Sylvie Blotnikas se met très intelligemment au service
de l’incroyable performance du comédien. (Cécile B.B. 16/06/17)

De la cour au jardin Un tour de force phénoménal. André Salzet est passionnant.
(Yves Poey 21/07/17)

 

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