La création d’un théâtre et d’un Comité des Arts chargés «d’amuser et d’instruire le peuple» remonte à la fin du XVIIIe siècle.
Maurice Dupin, père de George Sand, s’y illustra le premier comme comédien et metteur en scène. Puis se succédèrent des compagnies locales ou venues d’ailleurs, plus ou moins célèbres.
Au cours du XIXe siècle, sous l’influence de George Sand, le théâtre connut ses heures de gloire. Passionnée par la scène, aimant profondément les comédiens, elle attira en ce lieu les célébrités de l’époque : Mademoiselle Georges, Pierre Bocage etc.
En 1901, la Comédie Française vint jouer « François le Champi » en son hommage pour le 25ème anniversaire de sa mort. Enfin, plus récemment, le poète et conteur berrichon Jean-Louis Boncoeur, grand admirateur de « la bonne dame de Nohant », y régna en maître absolu pendant plus de 20 ans.
A la fin des années 50, les feux de la rampe s’éteignirent. Après une longue période de sommeil, la restauration de la salle est entreprise. En 1994, un magnifique théâtre à l’italienne, véritable «petite bonbonnière» selon les termes chers à George Sand, renaît de ses cendres. Imprégné de Romantisme, tout habillé de bleu, il séduit chaque visiteur qui reste sous son charme.
Rénovée en 1994 par la municipalité, la salle Maurice Sand accueille aujourd’hui, toute l’année l’activité du cinéma Lux (relâche en juillet), de septembre à juin la saison de l’association du Théâtre Maurice Sand, en juillet les concerts et master-classes de Nohant Festival et au gré des demandes les animations du service culturel.
La salle Maurice Sand offre 205 places : 115 à l’orchestre, 78 au balcon et 12 en corbeilles (loges situées sur les côtés du balcon). La plupart des spectacles est présentée en billetterie numérotée.
Le foyer accueille les réceptions d’après-spectacles où le public peut déguster les productions locales (galette aux pommes de terre, fromages de chèvre, charcuterie, mignardises, vins de pays…) en compagnie des artistes.
Naissance de Maurice Sand, fils de George Sand et Casimir Dudevant, le 30 juin 1823 à Paris.
Il eut d’abord une vie familiale dans les maison de Nohant, Paris et Guillery.
Au divorce de sa mère, il fut confié aux méthodes « modernes » de son précepteur Boucoiran, puis fut mit en pension par son père au Collège Royal Henri IV à Paris jusqu’en 1836, d’où il est retiré par sa mère pour raisons de santé.
En 1838, il suit Sand et Chopin à Majorque, accompagné de sa soeur Solange. L’année suivante, il entre à l’atelier de peinture de Barthélemy Menn, fréquente celui de Delacroix et mène alors une carrière de peintre, illustrateur des œuvres de sa mère…
En 1847, premiers pas vers les marionnettes.
Son livre « Masques et Bouffons » est accueilli avec enthousiasme en 1860 (étude de la commedia dell’arte). Il part avec le prince Napoléon pour une croisière autour du monde et publie son récit « Six mille lieux à toute vapeur ».
Cette même année (en 1862), il épouse Lina Calamatta. Marc-Antoine naîtra et décèdera dans les années qui suivirent.
Plusieurs romans furent ensuite publiés (« Callirhoe », « Raoul de la Chastre », « Le coq aux cheveux d’or »…).
Il poursuivait aussi ses observations d’entomologiste, géologue, botaniste et parut alors « Le Monde des Papillons » et « Catalogue raisonné des lépidoptères du Berry et d’Auvergne » (1867 et 1879).
En 1866, naissance de sa première fille Aurore et en 1868, de sa 2ème fille Gabrielle.
Quelques années après la mort de George Sand (1876), il s’installa avec sa famille à Passy. Il présentera régulièrement des spectacles de marionnettes de salon.
Il mourut le 04 septembre 1889 à Nohant.
En 1890, parution de « Le Théâtre des Marionnettes de Maurice Sand » prévue en 1876.
Source : Les Marionnettes de Maurice Sand, hôtes privilégiés de Nohant par F. Balzard-Dorsemaine